29 mai 2017 | Article
J’ai une profonde nostalgie du bon vieuxtemps. Combien de fois on a entendu la ritournelle de « Dans mon temps c’était … »! Et combien de fois on l’a répétée, pour rire, se moquer, malgré nous, en souvenir de notre jeunesse ? Oui, trop souvent.
Quand je regarde les albums-photos de vacances de mes grands-parents, à 10 autour d’une table de pique-nique, avec des sandwichs aux tomates, je me dis qu’il y avait un quelque chose de léger et d’innocent, de frais et de vrai, de plus lent que ma dans vie d’aujourd’hui.
J’ai la nostalgie d’une époque plus simple. Et à défaut de pouvoir remonter le temps, pourquoi ne pas renouer avec le passé, par quelques gestes posés au quotidien ?
- Conserver ses objets et ses meubles
Pour moi, les objets et les meubles sont porteurs de sens et d’histoires. Ma cuisine, par exemple : ma table, c’est celle de ma mère, la première qu’elle a eue et qui a trôné si longtemps dans la maison de mon enfance. Mes chaises ont été offertes par une amie. Mes bancs construits par mon oncle, un week-end. Dans ma cuisine, y’a tout mon monde avec moi, même quand je suis seule. - Se mettre beau ou belle
Pas juste pour les sorties du week-end, comme on le faisait pour aller à l’église. Non. Tout le temps, pour les moments les plus simples. - Écrire à la main
Sortez un papier et un stylo au lieu d’écrire un courriel. C’est un geste beaucoup plus personnel et qui aura d’autant plus d’impact et de sens. - Cuisiner avec presque rien
Si le week-end, je me lance dans des grandes recettes, au terme de la semaine, je regarde mon frigo en me demandant quoi faire avec ce qui reste. Et entre nous, mes recettes improvisées sont de loin plus inventives et plus goûteuses. Miam ! - Étendre son linge sur la corde à linge
Le linge frais et encore humide qui durcit au contact de l’air froid de l’hiver, qui prend l’odeur de la cour, de la rue, qui joue à la girouette, au gré des rafales de vents en toute saison. - Renouer avec la tradition
Je m’invente des traditions quotidiennes. Le dimanche soir, c’est le café entre amis; les lundi, mercredi et vendredi, mes journées jogging. Ça me donne de la stabilité : je sais qu’en quelque lieu, au cœur de mes semaines de folie, j’aurai ces moments d’arrêt et de plaisir. - Donner de l’attention aux petits détails
C’est ce qui ajoute du relief et de la valeur aux gestes qui paraissent, à certains, banals. Ça peut être aussi simple que de rendre un sourire à un collègue, s’arrêter pour regarder une feuille d’érable particulièrement grosse sur le sol, ou encore, prendre le temps de savourer son café du matin.
J’ai le sentiment que dans le bon vieux temps, on le prenait justement, le temps. Et que peut-être, si on s’arrêtait un peu plus pour en profiter, on aurait moins l’occasion de le perdre et qu’il gagnerait en valeur.
Vous en dites quoi ?