22 décembre 2023 | Lettre ouverte
Nous vivrons tous différemment cette période de l’année ponctuée de festivités. Il y a ceux qui feront partie de grandes tablées. D’autres qui seront dans une configuration plus intime, à partager un verre avec quelques amis. Il y aura aussi ceux pour qui ces journées s’étireront dans le temps, et qui espéreront que le silence sera rompu par une visite impromptue. Et parmi eux, les aides à domicile, principalement des femmes, qui sacrifieront leurs moments en famille pour prendre soin des autres.
Ne dit-on pas que la fin d’une année est une occasion idéale pour se souvenir ? Célébrons alors leur dévouement, car c’est dans ces gestes que réside la véritable grandeur de l’humanité.
Qui est l’aide à domicile ?
L’aide à domicile a plusieurs visages, de multiples facettes et des qualités essentielles.
Elle est celle qui entame sa journée les yeux rivés sur l’autre.
Elle est celle qui efface avec adresse ses préoccupations pour offrir réconfort et soutien.
Elle se démarque par son incroyable sensibilité à la vulnérabilité humaine.
C’est celle qui grâce à un mot, un sourire, un geste, modifie le cours d’une journée.
Telle une héroïne armée de ses supers-pouvoirs, ses journées sont marquées par des luttes et des combats. Celui de faire oublier la dépendance, l’isolement et la solitude. Celui de gommer les inégalités par une attention dénuée de jugements et de préjugés.
Ses exploits se déroulent en toute discrétion. Et pourtant, derrière chaque porte, au sein de chaque foyer, se tisse une histoire méconnue, digne des plus beaux récits. Une histoire commune écrite avec la plume de la coopération, du dévouement et de la compassion.
Elle endosse le second rôle pour permettre à l’autre de continuer à exister avec dignité. Elle entre avec discrétion dans l’intimité de sa résidence et devient la garante de la mobilité à conserver, la confidente apaisante des nouvelles angoisses.
L’aide à domicile se transforme et devient un repère temporel dans ces journées embrumées par des mémoires devenues capricieuses. Elle devient la lumière dans un quotidien parfois assombri, le visage connu et rassurant qui revient à chaque chapitre. Elle incarne à elle seule la protection que nous voulons pour nos pairs et nos proches.
Être aide à domicile ce n’est pas seulement un métier, c’est une vocation. Leurs actions transcendent nos discours.
L’ensemble des entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) du Québec se joignent à moi pour simplement dire merci à ces plus de 9 000 aides à domicile.
J. Benoit Caron
Directeur général du Réseau de coopération des EÉSAD