6 avril 2021 | Article
Sondage Chez Moi pour la vie
Dans le cadre d’un sondage Léger commandé par le Réseau de coopération des EÉSAD en février dernier, nous aimerions vous présenter quelques statistiques qui nous paraissent révélatrices et pertinentes pour analyser le portrait des désirs des Québécois en 2021.
Les résultats de ce sondage confirment la nécessité d’entamer un chantier sur la question du soutien à domicile au Québec. Nous vous invitons à lire le mémoire Chez moi pour la vie pour comprendre toute l’importance de la question.
Nous vous présentons un segment de ce sondage dans cet article.
Vous pouvez également consulter toutes les données du sondage.
L’idéal des Québécois : rester chez soi
Près de 3 répondants sur 4 (71 %) souhaitent vivre dans leur résidence familiale ou dans une résidence bigénérationnelle à l’âge de 75 ans ou plus.
Ils sont moins de 1 % à souhaiter finir leurs jours en CHSLD (les données sont arrondies à l’entier le plus proche). Les personnes ne pouvant ou ne souhaitant pas répondre sont plus nombreuses que celles qui souhaitent déménager.
Cette volonté est significativement plus élevée chez les personnes en couple (78 %) ou chez les répondants personnellement concernés par la perte d’autonomie (78 %).
Au Québec, et ce depuis plusieurs années, notre société a développé le réflexe culturel d’opter d’emblée pour l’hébergement plutôt que de recourir aux services d’aide à domicile lors de l’apparition et du développement d’une perte d’autonomie. Nous sommes d’avis que cette tendance devrait être inversée afin que les personnes en perte d’autonomie ou ayant des limitations fonctionnelles puissent connaître l’ensemble des options qui pourraient leur être offertes et ainsi avoir la réelle possibilité de choisir de vivre et de vieillir chez elles. La société québécoise gagnerait à mieux communiquer les alternatives possibles afin de pallier une perte d’autonomie, à mieux soutenir l’ensemble des EÉSAD dans leurs activités et dans le rayonnement de leurs services et à poursuivre le développement du soutien à domicile en favorisant l’accessibilité des services à l’ensemble de la population ayant des besoins spécifiques. Chaque individu devrait avoir la possibilité de choisir de rester dans sa maison ou dans son appartement et ne devrait pas avoir recours à l’hébergement uniquement par manque de connaissance des services disponibles, par peur d’être isolé et seul ou par manque de moyens financiers.